Le XXe siècle est celui de l'essor du village, qui se transforme peu à peu en une ville dynamique. L'arrivée de l'électricité joue un rôle fort dans ce développement, de même que l'activité économique croissante (caves de la Frise, activité de ganterie). À partir des années 1960, d'importants aménagements urbains façonneront l'Eybens d'aujourd'hui.
Les premières décennies du XXe siècle sont marquées sur le territoire communal par l'extension des réseaux d'assainissement et d'eau potable, et aussi par l'arrivée progressive de l'électricité.
C'est d'abord avec l'éclairage public, en 1897, qu' Eybens découvre l'électricité, puis avec le raccordement de la mairie. Le téléphone fait son apparition en 1901 chez le receveur buraliste, avant de se déployer petit à petit.
Le tramway, liaison entre Eybens et Grenoble, est opérationnel en 1902. Il favorise l'activité économique et le rayonnement commercial de la commune.
Après le tramway, c'est un aérodrome qui est construit à cheval sur Eybens et Grenoble, en 1936 (malgré de nombreuses protestations de riverains). L'aérodrome Jean Mermoz est très utilisé et même agrandi, avec l'intensification du trafic aérien.
Toutefois, dans les années 50, l'aérodrome devient encombrant car il empêche l'extension de la ville de Grenoble au Sud. À l'approche des jeux olympiques de 1968, l'aérodrome est alors délocalisé dans la Bièvre, à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs.
Une zone de foire est mise en construction sur une partie de l'ancien aérodrome, qui se nommera Alpexpo.
Eybens a connu une importante activité de ganterie, surtout après la première guerre mondiale. "Le gant de Grenoble" ayant une renommée nationale et même internationale, nombre d'usines de traitement des peaux (les tanneries et mégisseries) sont implantées en banlieue, dont Eybens. Jusqu'à 35 hommes et femmes ont travaillé comme coupeurs, piqueuses, ou encore brodeuses. La crise des années 30 et la guerre auront raison de cette industrie.
La plus importante brasserie du Dauphiné jusqu'à l'aube de la seconde guerre mondiale, nommée Brasserie de la Frise, procédait à l'affinage de ses bières dans des caves creusées sous la frange verte, dans le quartier des Arraults. Maintenues à une température de 0° grâce à des blocs de glace, la superficie des caves est de 1000 m².
Les caves ont également servi d'abri lors des alertes au bombardement durant la seconde guerre mondiale.
La porte d'entrée des caves, toujours visible du public, est particulièrement impressionnante, haute et massive, encadrée de pierres de taille.
C'est un élément fort du patrimoine Eybinois. Les caves de la Frise sont aujourd'hui utilisées pour la culture de champignons (La champignonnière de la frise).
- Collectif : Eybens, histoire & mémoire vive (publication de l'association l'Histoire d'Eybens).
Cette publication est disponible à la médiathèque d'Eybens en consultation et prêt.
- Lilian Vargas, ADAYG : Empreintes – Evolution de la vie agricole et rurale des communes d'Eybens, Gières, Herbeys, Poisat et Saint-Martin-d'Hères. (publication SMH histoire – Mémoire vive n°4).
- Certaines photographies présentes dans ces pages sont tirées des albums réalisés par M. Marmet (président de l'Entente Commerciale d'Eybens jusqu'en janvier 1967). Ces albums ont été offerts à la mairie en 1994 et figurent aux archives de la Ville.