Ainsi, à 11h, de nombreux habitants, agents et élus se sont retrouvés sur le square réaménagé entre le CLC et les écoles Bel Air pour un moment festif. Le Maire Nicolas Richard puis les élues Béatrice Garnier et Christelle Chavand ont pris la parole pour présenter le projet de féminisation, annoncer les résultats et présenter Anne Sylvestre dont le nom a été choisi pour renommer cet espace au cœur du quartier Bel Air. La matinée s'est poursuivie avec le partage d'un buffet animé par la fanfare Les Garces Embouchées et le spectacle au CLC de la troupe Les Sept-à-dire qui ont fait un portrait émouvant de femmes victimes de féminicides.

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Résultats du projet de féminisation de l'espace public

Le saviez-vous ? Seuls 5% des noms de rues en France portent le nom d’une femme, et la ville d’Eybens ne fait pas exception. Pour remédier à ce problème et mettre en avant des figures féminines, la Ville procède depuis plusieurs mois à un projet de féminisation de l’espace public participatif. Après une pré-sélection par différents groupes d’habitants, les élus ont retenu 3 noms pour chacun des 6 lieux sélectionnés, et c’est ensuite le vote du public (près de 400 participants) qui a permis de retenir un nom pour chaque lieu.

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Les résultats ont été annoncés ce samedi. On retrouve :

• Anne Sylvestre (20 juin 1934 - 30 novembre 2020) pour l'espace Bel Air

Chanteuse et compositrice française pendant plus de 60 ans, Anne Sylvestre a composé et chanté des chansons à la fois pour les enfants mais aussi pour un public adulte. Elle n’a pas hésité à aborder des thèmes tels que le droit à l’avortement, la condamnation du viol ou la lutte contre la précarité dans ses textes.

• Joséphine Baker (3 juin 1906 – 12 avril 1975) pour la salle des fêtes

Chanteuse, danseuse et actrice franco-américaine, Joséphine Baker est aussi une militante qui a lutté pour la cause des Afro-Américains aux États-Unis. Durant la Seconde guerre mondiale, elle s’est engagée dans la Résistance. C’est pour tous ces engagements qu’elle est entrée au Panthéon en 2021.

• Clarisse Agbegnenou (25 octobre 1992 - ) pour la salle polyvalente-dojo

Championne de judo française actuellement la plus titrée avec 6 titres de mondiaux, 3 médailles d’or olympiques et 5 titres européens, elle poursuit sa carrière de sportive. Elle a aussi été porte-drapeau de la France aux Jeux olympiques de Tokyo de 2020.

• Léa Blain (22 mars 1922 – 1 août 1944) pour l'espace du Val

Fille d’ouvrier iséroise et animatrice d’un groupe de jeunesse catholique, elle rejoint la Résistance dès 1942 et devient Louise Bouvard. Elle a été abattue par les Allemands à l’âge de 21 ans en tentant de rejoindre le Vercors et a été décorée à titre posthume de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance.

• Gisèle Halimi (27 juillet 1927 – 28 juillet 2020) pour le square de la rue Ravanat

Avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne, Gisèle Halimi a marqué l'histoire de la défense des droits des femmes en plaidant dans de nombreux procès pour l’avortement et contre les violences faites aux femmes et contribue ainsi à l'évolution vers la loi Veil en 1975. Elle est également connue pour son engagement en faveur de la décolonisation et ses fonctions successives à l’UNESCO.

• Francine Leca (20 mai 1938 – 15 juin 2024) pour la Maison de santé pluriprofessionnelle

Première femme chirurgienne cardiaque en France, elle a fondé l’association Mécénat Chirurgie cardiaque – Enfant du Monde pour venir en aide à des enfants ayant des problèmes cardiaques, notamment dans les pays en développement.

Télécharger le programme des 3 semaines de manifestations